Dans le cadre de la Semaine du Développement Durable 2023, découvrez les trésors de la biodiversité du territoire.
Ce sont des échassiers qui vivent à proximité des milieux humides, ils régulent les populations de poissons, d’amphibiens et d’invertébrés.
Ces deux espèces sont protégés à l’échelle nationale.
La linaire commune, un régal pour les bourdons
On la trouve dans les prairies, talus, champs, terrains vagues, haies, vieux murs, champs sur sol caillouteux ou sableux, jusqu’à 1500 m d’altitude.
Très commune en France, elle fleurie de juin à octobre. Ses fleurs jaunes riches en nectar sont essentiellement visités par des bourdons.
Le pissenlit, petit soleil du jardin
Les pissenlits sont parmi les premières fleurs à se pointer le bout du nez après un long hiver, ils sont donc essentiels pour les insectes pollinisateurs.
En effet, les abeilles affamées auront besoin de leur pollen et de leur nectar pour se nourrir. Ce qui nous invite à repousser la tonte du gazon et à laisser les jolies fleurs sauvages pousser au printemps.
La ronce commune, un trésor pour la biodiversité
Garde-manger, refuge, nid… la ronce est utilisée au quotidien par la faune de nos campagnes et de nos jardins, c’est une vraie source de biodiversité.
Les abeilles, les bourdons, de nombreux papillons, la cétoine grise… viennent s’alimenter du pollen et/ou du nectar des fleurs de ronce ainsi que du miellat produit par les feuilles.
Les chenilles de plus de 50 espèces de lépidoptères (papillons) se nourrissent des feuilles (le Bombyx de la ronce, la Petite violette, le Nacré de la ronce,…) .
De nombreux oiseaux viennent nicher et trouver refuge
dans le réseau épineux des tiges, puis manger les mûres
en été .
Nymphéa, lotus ou nénuphar ? Ces trois plantes aquatiques peuvent être particulièrement compliquées à différencier. Si le lotus parvient à se distinguer grâce à ses feuilles peltées, il n’en va pas de même pour le nénuphar ou le nymphéa et c’est par leurs fleurs que l’on va pouvoir chercher les dissemblances. Le nymphéa produit généralement au moins huit pétales voire plus, le nénuphar quant à lui, dispose d’une fleur moins touffue entre 4 et 6 sépales. Le nymphéa est une fleur aquatique qui appartient à la famille des nymphaeaceae comme le nénuphar, originaire d’Europe. On le trouve naturellement dans des bassins d’eau calme comme les mares ou les étangs. .
La fougère, une plante ancestrale
Les fougères, souvent dénommées plantes primitives, se distinguent des autres végétaux, parce qu’elles n’ont pas de fleurs.
Apparues sur terre il y a environ 400 millions d’années, les fougères sont les premières plantes à avoir colonisé la terre ferme, avec les mousses et les lichens. Ce sont des plantes de sous-bois, aimant généralement les lieux plutôt ombragés et frais. Il existe un très grand nombre d’espèces et de variétés de fougères, certaines gigantesques d’autres minuscules, des terrestres et d’autres épiphytes, des caduques et d’autres persistantes.
L’herbier aquatique, un refuge
Un herbier est un groupe de plantes aquatiques enracinées et densément présentes, vivant à faible profondeur et généralement ancrées dans le sable ou de la vase par des racines ou rhizomes.
Il a une valeur trophique (comme source de nourriture pour d’autres espèces) par les plantes qui le composent. C’est aussi un habitat subaquatique apprécié de nombreuses espèces comme zone de ponte et de refuge.
Le sureau blanc, un arbuste inégalable
Le sureau est à lui tout seul un vrai garde-manger. Sa sève nourrit tout d’abord des pucerons spécifiques (qui ne vivent que sur le sureau) et attire ainsi de nombreux insectes auxiliaires comme les syrphes ou les coccinelles à deux points. Les fleurs du sureau sont pauvres en nectar mais elles attirent néanmoins des insectes friands de pollen comme les abeilles, les bourdons et les coléoptères. Les baies du sureau, même si elles sont toxiques pour les hommes lorsqu’elles sont crues, sont appréciées des oiseaux comme le rouge-gorge, la grive, les passereaux… Enfin, le sureau est la plante hôte de papillons de nuit tels que la phalène du
sureau et le sphinx du troène.
L’ortie est naturellement bienfaisante, elle fertilise et enrichit le sol tout en l’assainissant.
La plante débarrasse la terre des excédents de phosphate et de nitrate.
Elle est aussi une fabuleuse réserve de biodiversité, en effet elle attire pas moins de 12 espèces de papillons ainsi que des coccinelles et des araignées.
La Normandie, une verte prairie
La prairie en Normandie représente 43 % de la surface agricole.
Les prairies sont des formations végétales continues, constituées majoritairement de graminées. Leur composition floristique est très variable, liée à différents facteurs (humidité, climat, activités humaines).
Le facteur naturel influençant le plus leur composition est le niveau hydrique du sol : on distingue des prairies hygrophiles sur sols très humides, des prairies mésohygrophiles sur sols humides et des prairies mésophiles sur sols frais à sec.
La Balsamine des bois, petite et protégée
Egalement appelée « Impatiente ne-me-touchez-pas », c’est une plante herbacée annuelle de la famille des Balsaminacées, protégée en Normandie .
Cette espèce (comme d’autres espèces voisines) doit son nom d’impatiente à la forte réactivité de son fruit au toucher : la capsule mûre explose quand on veut la saisir et peut projeter les graines à quelques mètres par autochorie.
En pharmacopée européenne, on reconnait aux feuilles un pouvoir antiseptique et cicatriciel sur les maladies de peau
et les petites plaies.
La clématite des haies
Mellifère, elle appartient à la famille des renonculacées.
La clématite des haies est une espèce originaire d’Europe qui pousse en lisière des forêts fraîches et à proximité des cours d’eau.
C’est une plante bio-indicatrice qui révèle la présence d’azote dans le sol. Très courante en France, cette liane vigoureuse a une croissance rapide.
Les baies rouges et luisantes de cette belle plante font le bonheur des oiseaux en hiver, en particulier des merles et des grives.
Au printemps, ses toutes petites fleurs blanches produisent un suc dont les pollinisateurs se régalent.
Mais ce n’est pas tout ! Grâce aux épines défensives de ses feuilles qui persistent toute l’année, le houx est une forteresse qui protège les oiseaux des rapaces ou des chats.
Le trèfle commun, une plante bénéfique
Souvent considérée comme une simple plante des champs, voire comme une mauvaise herbe, le trèfle commun est sans conteste l’une des plantes les plus bénéfiques et intéressantes pour la biodiversité. Plante mellifère, les fleurs sont une source de nectar importante pour les abeilles et autres. Les micro-organismes spécifiques présents sur ses racines captent l’azote de l’air, le transforment et le rendent disponible pour la croissance d’autres plantes. Cela fait du trèfle un excellent engrais vert naturel tout en offrant une protection du sol contre l’érosion.
Le trèfle ne demande qu’à rendre service !
Guêpe et syrphe, des auxiliaires pour la biodiversité
Le syrphe bien qu’il s’agisse d’une mouche est souvent confondu avec la guêpe, mais il ne pique pas. Au contraire, il fait office d’auxiliaire intéressant au jardin.
La guêpe quant à elle est un insecte qui n’est pas apprécié à sa juste valeur, en effet en 24 heures, un nid de guêpes peut tuer jusqu’à 80.000 mouches, moustiques, cochenilles ou encore pucerons. C’est un insecte totalement bénéfique et très important dans notre écosystème, car il va permettre de réguler les populations de toute une série d’autres insectes.
Le noisetier, un atout pour votre écosystème
Le noisetier est une des plus anciennes essences arboricoles présente sur terre.
Autre qu’un rôle purement ornemental, sa présence joue une part importante dans l’équilibre écologique de son environnement.
Arbre spontané, il pousse très facilement dans des sols dénudés, son tissu racinaire très développé permet de retenir les sols et de ralentir l’érosion. Son aspect buissonnant en fait un arbre de choix dans la plantation de haies.
Son fruit, la noisette, est très prisé de diverses espèces animales en offrant une nourriture salvatrice en période hivernale.
La morphologie d’une rivière est étroitement liée à la végétation des berges qui constitue une zone de transition entre les milieux aquatique et terrestre.
Cette végétation des berges, ou ripisylve, est composée d’arbres, arbustes et herbacées.
Les berges assurent entre autre leur stabilisation grâce aux racines des arbres ainsi que le ralentissement du courant.
Elles offrent également, habitat et nourriture pour la faune.
Le chêne, véritable oasis de vie
Le chêne abrite plus de 2 300 espèces animales et végétales avec lesquelles il entretient des relations étroites.
Il abrite un grand nombre d’espèces d’insectes, mais aussi de petits mammifères. Il lui faut 100 à 150 ans pour atteindre la canopée, mais cette hauteur permet au chêne de produire un bois dense et dur .
Si on le laisse vivre, le chêne dépasse facilement une hauteur de 40 mètres et 500 ans de longévité.
La poule d’eau, une opportuniste
Elle affectionne les berges et les étangs, lacs et petites rivières au cours lent offrant une végétation abondante.
C’est une espèce commune en Europe qui peut être à la fois sédentaire où migratrice. La poule d’eau est omnivore et opportuniste pour se nourrir en effet, insectes, arachnides, mollusques, vers de terre, têtards, fruits, plantes, feuilles, graines font partie de ses menus.
La lentille d’eau, un petit parasol
Seule la petite lentille d’eau (Lemna minor) a des qualités de dépollution de l’eau. Ces lentilles sont très appréciées par les canards et cygnes. La lentille d’eau est très utile en été pour couvrir la surface des points d’eau qu’elle protège ainsi de l’ensoleillement et donc du réchauffement en profondeur. Elle agit comme un parasol tant pour la lumière que pour la chaleur. Aux saisons intermédiaires, elle participe également à l’amortissement des variations de température, jouant un rôle régulateur comme les nuages dans le ciel.
L’oie cendrée sauvage avait disparu de notre pays au XIXe siècle, mais a été réintroduite en 1956. Elle n’est aujourd’hui plus menacée, mais surveillée.
L’oie cendrée est une grande migratrice, ancêtre de nos oies domestiques . Habituellement, elle est présente sur notre territoire de mai à septembre. Lorsqu’elles migrent, les oies cendrées adoptent la célèbre formation en V . L’oie cendrée se nourrit d’herbe, de plantes aquatiques (roseaux), de graines, de fruits qu’elle trouve dans l’eau ou dans les prairies inondées. Les oies et les canards participent à l’entretien des cours d’eau et de leurs berges.
Les graminées , un véritable écosystème
Les graminées comprennent environ 12 000 espèces et représentent par leur nombre la cinquième famille de plantes. Etant une plante anémophile (se dit des plantes dont le pollen est entraîné par le vent), les fleurs qui produisent ce type de pollen sont discrètes et minoritaires. Les graminées constituent un formidable abri naturel pour la biodiversité, accueillant insectes auxiliaires, hérissons et petite faune. Certaines espèces sont utilisées dans la phytoremédiation, une méthode visant à dépolluer les sols et/ou les eaux.
Le cèdre de l’Atlas, au secours de nos forêts
Le changement climatique en cours révèle les limites des espèces jusqu’ici adaptées à leur environnement.
Les modèles d’évolution du climat prévoient, outre une élévation de la température moyenne comprise entre 2 et 5°C d’ici la fin du siècle et une plus grande fréquence d’événements climatiques extrêmes. Originaire des massifs montagneux d’Afrique du Nord et introduit en Europe en 1839, le cèdre est l’un des meilleurs exemples d’acclimatation réussie en France. Les reboisements ont été progressivement étendus jusqu’à la Normandie et le Sud de la Bretagne
Le peuplier , l’arbre du peuple
Le peuplier est souvent nommé « l’arbre du peuple » de son nom latin Populus, car c’était sous des peupliers que l’on prenait autrefois les décisions importantes. Les peupleraies constituent un puits de carbone très dynamique, contribuant particulièrement à l’atténuation du changement climatique. En outre, elles contribuent à réduire l’érosion des sols et la pollution de l’eau, car leurs systèmes racinaires peu profonds contribuent à maintenir les sols et agissent comme un filtre naturel pour les polluants. Les peupliers poussent droit et haut, ce qui signifie qu’ils produisent un bois de haute qualité. L’intégralité de l’arbre peut
être valorisé.
Les fourmis sont parmi les insectes les plus nombreux de la planète. On estime leur population totale à environ un quadrillion, soit 1 000 000 000 000 000. Un insecte sur mille serait une fourmi! Leur nombre compense largement leur petitesse. Leur présence dans la nature et leurs actions sur l’environnement sont essentielles au bon fonctionnement des milieux qu’elles habitent. Elles jouent un rôle de décomposeur en se nourrissant de déchets organiques, d’insectes ou d’autres animaux morts. Elles sont également source de nourriture pour de nombreux invertébrés et vertébrés dont les pics et autres oiseaux insectivores.
En creusant des galeries et des tunnels, les fourmis contribuent à l’aération du sol.
La tanaisie, insecticide et fongicide
La tanaisie est une plante vivace herbacée de la famille des Astéracées à la floraison jaune.
Elle a toute sa place au potager, elle détient le pouvoir d’éloigner certains insectes comme les punaises, les tiques, les fourmis, ou encore les pucerons. La tanaisie peut également être utilisée comme fongicide pour prévenir le mildiou ou la rouille sur les pommes de terre et les tomates. Il n’est pas recommandé de la prélever dans la nature (elle est facilement disponible en jardinerie).
Le coteau calcaire, un monde discret et fragile
Les coteaux ou pelouses calcaires, figurent parmi les milieux naturels les plus emblématiques de Normandie. Reconnus pour leur grand intérêt écologique, ils accueillent une faune et une flore remarquable, souvent rare et menacée. Autrefois pâturés, la plupart des coteaux et pelouses sont désormais abandonnés et en proie à l’envahissement et la fermeture du milieu. C’est un habitat dit « patrimonial », reconnu par l’UE au travers de son réseau Natura 2000 et de grand intérêt pour la biodiversité.
Le lierre grimpant, tout sauf un parasite!
Le lierre reste assez méconnu et jouit encore d’une (fausse) réputation de parasite. Il joue un rôle de premier ordre dans le maintien de tout un cortège de la petite faune sauvage, il est également un outil de taille pour contrer les effets du réchauffement climatique. Installé sur une façade, le bâtiment concerné verra ses fluctuations de température dans la journée diminuer de 50%, ne dépassant pas les 30°C là où un mur nu atteindra les 60° C. Le lierre étant une des plantes à fleurir le plus tard dans la saison, il est en cela essentiel pour bon nombre de pollinisateurs qui préparent tardivement leur hiver. Au-delà de cela, il est globalement extrêmement apprécié et attire 1,7 fois plus de pollinisateurs que les autres plantes et un total énorme de 235 taxons d’insectes différents !
Il en va de même pour ses baies qui sont les seules à être disponibles en plein cœur de l’hiver… Bien plus efficaces et naturelles que que des boules de graisse pour aider les oiseaux.
Le Bouleau, symbole de sagesse
Arbre aux multiples vertus, peu sensible à la qualité des sols, il est facilement « pionnier » pour la reconstitution de boisements. En revanche, il craint la sécheresse et préfère les sols légèrement humides.
Les bouleaux préfèrent les climats frileux pour prolonger jusqu’à trois fois leur durée de vie, de 30 ans en climat tempéré. On les retrouve également jusqu’à 2000 mètres d’altitude.
Sa sève ainsi que son écorce ont de nombreuses propriétés médicinales.
Le Sorbier , un régal pour les oiseaux
Le sorbier des oiseleurs ou sorbier des oiseaux est un arbre qui peut vivre plus de 100 ans.
En France, il est assez commun et pousse dans les bois, les forêts et les haies. Le sorbier des oiseleurs porte bien son nom, ses fruits sont en effet grandement appréciés par les oiseaux qui par la suite vont disséminer les graines. Les fruits du sorbier persistent longtemps et offrent une source de nourriture à de nombreux animaux durant l’hiver. De plus, le sorbier est très mellifère et au printemps attire de nombreux pollinisateurs. Il a donc toute leur place dans une haie nourricière.
Le tilleul , un ami de la biodiversité
Le tilleul est un arbre facile à cultiver, dont la croissance rapide permet de bénéficier rapidement d’une ombre généreuse. Il résiste à la sécheresse et supporte les sols médiocres. C’est un arbre qui peut vivre très longtemps. Les fleurs du tilleul sont réputées pour leurs vertus calmantes. Les jeunes feuilles de tilleul sont comestibles et peuvent être ajoutées dans les salades. Séchées et broyées, elles donnent une farine riche en protéines qui fut utilisée lors de la Seconde Guerre mondiale. Enfin le nectar des fleurs des tilleuls à petites et grandes feuilles, sont excellents pour les abeilles. Attention cependant, le tilleul dit argenté serait dangereux pour les
abeilles et bourdons ( fleurs toxiques).
Le colvert, le plus connu des canards
Le plus répandu des Anatidés dans nos milieux naturels.
Il est principalement sédentaire sous nos climats et n’hésite pas à s’implanter sur le moindre plan d’eau même urbain, où il se montre peu farouche.
Il est donc une figure très familière de notre monde animal.
Le sous bois, un plus pour la biodiversité
Ce milieu unique dispose d’un microclimat assez stable pour deux raisons principales.
La lumière du soleil est filtrée par la partie supérieure des arbres et le vent ne s’y infiltre pas beaucoup.
La végétation très spécifique des sous-bois présente un grand intérêt pour le développement et la conservation de la biodiversité, fournissant abri et nourriture à de nombreux insectes et petits mammifères de la forêt.
La forêt, essentielle à la vie sur terre
En accueillant 138 essences d’arbres, les forêts françaises sont un riche réservoir de biodiversité.
On y trouve 72% des espèces de la flore métropolitaine, 73 espèces de mammifères et 120 espèces d’oiseaux.
Enfin, 44% des zones Natura 2000 Françaises sont des milieux forestiers.
C’est donc plus de 30% de la biodiversité nationale que l’on retrouve dans nos forêts.
Le châtaigner, un arbre multi-usagers
Arbre centenaire, voire millénaire, quand on le coupe ou qu’on le brûle, le châtaignier repousse toujours. Il a résisté à de nombreux fléaux, même à l’homme quand celui-ci s’est montré son pire ennemi. Le châtaignier est un arbre à double vocation, il peut être utilisé conjointement pour la production de fruits et de bois. En effet, en raison de la forte présence de tanins (7 à 10 % de la matière sèche) c’est un bois imputrescible résistant à la pourriture et aux parasites, comparable à certains bois exotiques. Les forêts de châtaigner sont des couverts végétaux d’une indéniable valeur écologique, floristique et faunistique.
Le roseau, chef d’orchestre des milieux humides
Le roseau contribue à l’installation de la vie des mares et des étangs en offrant gite et couvert à de nombreuses espèces caractéristiques des milieux humides ( oiseaux paludicoles, amphibiens et insectes).
Attention il faudra cependant veiller à la contenir car il peut se montrer envahissant.
Le papillon Vulcain, un grand voyageur
Le Vulcain, est un grand papillon pouvant être communément observé au bord des chemins, dans les friches, les jardins.
Avec son dessus noir orné de bandes rouge-orangé et de points blancs au bout des ailes antérieures, il est relativement simple à identifier. Petite particularité, ce papillon est capable de migrer sur de longues distances, du nord de l’Afrique jusqu’en Europe du nord.
Le noyer, bio indicateur des terres équilibrées
Le noyer est un grand arbre de 25 mètres de hauteur, très ramifié, au feuillage caduc. Il donne généralement des noix à partir d’une quinzaine d’années jusqu’à environ 70 ans, mais sa durée de vie est beaucoup plus longue. Un noyer peut vivre jusqu’à 300 ans ! Le noyer a aussi une bonne réputation, il indique les terres arables de bonne qualité. Il est bio indicateur des terres équilibrées, riches en azote, en argile et en eau. Il se reproduit spontanément grâce aux corbeaux, aux écureuils et aux eaux ruisselantes. Attention cependant il peu être rude avec ses congéniales en les intoxiquant si ils se trouvent sous sa ramure.
La prairie, réservoir de biodiversité
Il existe deux grands types de prairie :
La prairie temporaire qui entre régulièrement dans la rotation des cultures. Elle est composée principalement des espèces qui y ont été semées.
La prairie permanente qui peut être naturelle ou semée, elle abrite de fait une multitude de plantes plus endogènes et vivaces. Les prairies abritent un grand nombre d’espèces de plantes et d’animaux qui s’y nourrissent, s’y reproduisent, ou s’y reposent. La prairie facilite la pénétration de l’eau dans le sol .
Le hêtre, un arbre extrêmement sensible
Il est l’une des principales essences forestières constitutives des forêts tempérées. Ses fruits, les faînes étaient consommées auparavant pour faire de la farine. Très calorique, les faînes sont en conséquence, une nourriture indispensable pour toute la faune forestière, des cerfs aux écureuils en passant par les pinsons. Une bonne faînée se produit environ tous les 5 ans, si vous venez de planter un hêtre, ne soyez pas trop impatient puisqu’il ne fructifiera pas avant au moins ses 30 à 50 ans. Amateur de fraîcheur et gros consommateur d’eau, le hêtre est la victime parfaite du réchauffement climatique. Son besoin en eau est deux fois plus important que celui d’un chêne!
La Vigne de retour en Normandie
La Normandie est une ancienne région viticole française depuis le 11ème siècle.
Il reste aujourd’hui 7 variétés de vignes adaptées au climat Normand. Elle se plaît plus particulièrement sur les pentes et coteaux ensoleillés.
La gesse des bois, petite mais efficace
Elle fait partie de la strate herbacée, les fleurs des gesses vivaces ne sont pas parfumées.
Elles sont néanmoins mellifères et attirent les abeilles, papillons, et autres insectes pollinisateurs.
De la famille des légumineuses, elles sont importantes pour la conservation et l’enrichissement des sols car elles fixent l’azote.
L’orchidée pyramidale, à admirer mais à ne pas cueillir !
Anacamptis pyramidalis est une des orchidées les plus communes dans nos régions.
Elle est facilement reconnaissable à son inflorescence conique (en forme de pyramide) constituée de nombreuses petites fleurs de couleur rose.
Elle se développe dans les espaces herbeux secs et calcaires .Les papillons la pollinisent. Dans l’Antiquité et au Moyen Âge, on a prêté aux orchidées des vertus aphrodisiaques en raison de la forme de leur tubercule.
L’araignée loup, ne tisse pas mais chasse
Ces araignées sont présentes dans toute l’Europe, en ville ou à la campagne, en forêt ou dans les jardins.
On les observe plus fréquemment dans les lisières de forêt sèches et ensoleillées, les clairières et les prairies sèches, entre avril et septembre .
Elle fait partie de la famille des araignées chasseuses, elle ne tisse donc pas de toile mais les chasse.
Le criquet, une question d’antenne
A savoir: Les criquets ont des antennes épaisses et plus courtes que leur corps tandis que les sauterelles et les grillons ont des antennes fines et longues.
En Normandie, plusieurs territoires présentent une grande diversité d’espèces. Il s’agit essentiellement des vallées de la Seine et de l’Eure. A ce jour, 68 espèces ont été recensées en Normandie, dont plusieurs d’« affinités méridionales ». Le criquet se nourrit de toutes sortes de végétaux en les grignotant indifféremment même si les graminées ont sa préférence. Tant qu’il est solitaire, il ne cause pas de dégâts, ce qui est le cas en France. Les criquets sont chassés par les lézards, les oiseaux, les mantes religieuses, les carabes…donc ils constituent un
bon garde-manger pour ces auxiliaires du jardin.
Salicaire commune, une réserve alimentaire pour les abeilles
La Salicaire sauvage est une plante vivace qui pousse spontanément en milieu humide.
Présente dans presque toute l’Europe, elle est mellifère car sa floraison abondante et prolongée en fait une plante très prisée des abeilles, elle sert également de réserve alimentaire pour la colonie en période de mauvais temps.
Elle possède des vertus médicinales (anti diarrhéique et astringente).
Le saule, l’arbre du passé et celui du futur
L’arbre de vie, de la fécondité, de l’immortalité.
Celui qui se bouture à l’infinie. Les saules sont sources de biodiversité. Ils servent directement de restaurant, d’abris et de pouponnière à des centaines d’espèces animales et indirectement de lieu d’élevage.
Les vieux saules vont ainsi servir de HLM avec tout en haut, les écureuils puis les pics, les mésanges, les chouettes, les chauves souris, puis en rez-de-chaussée, les hérissons, couleuvres et salamandres et enfin à la cave, vers de terre, mollusques
et crustacés.
Le rapace en Normandie !
Nous avons 5 espèces de rapaces nocturnes en Normandie et 10 espèces de rapaces diurnes, tous sont protégés.
Les plus répandus sont par exemple, la buse variable, le faucon crécerelle et la chouette hulotte.
Ils sont des acteurs importants pour la régulation des populations des micro-mamifères.
Une jachère fleurie c’est quoi ?
C’est un mélange de graines composé de plantes mellifères productrices de nectars et de pollen, qui par sa diversité permet une floraison étalée sur plusieurs mois et procure ainsi une nourriture constante pour les pollinisateurs et un refuge pour la faune sauvage.
Les plantes en place permettant également de :
• limiter le développement des mauvaises herbes vivaces et gourmandes en eau ;
• limiter le lessivage des minéraux et la fuite des eaux de pluie ;
• améliorer la structure du sol et éviter l’érosion,
grâce à leurs racines.
La grenouille verte, amie du potager
Grâce à son régime alimentaire, la grenouille verte est, comme le hérisson et la chauve-souris, un véritable auxiliaire qui a toute sa place dans un jardin potager.
Elle a aussi besoin de protection, car la perte et la fragmentation de son habitat, ainsi que les pollutions entraînent une baisse des populations assez inquiétante.
Vous savez maintenant pourquoi on tient tellement à créer des mares dans nos potagers !
Le coquelicot, star rebelle de la biodiversité
Si les coquelicots sont un symbole du peu de pesticides dans les champs, ils sont aussi un refuge pour la biodiversité.
Il s’agit d’une plante amie des abeilles qui viennent la butiner et polliniser les plantes alentours.
Les charançons utilisent leur capsule pour se loger et les oiseaux sont friands de ses graines. En outre, le coquelicot possède de nombreuses vertus médicinales.
L’abeille, vigie de la planète
L’ abeille est un hyménoptère. Au moins 20 000 espèces d’abeilles sont répertoriées sur la planète dont environ 2 000 en Europe et près de 1 000 en France. L’espèce la plus connue et la seule domestique est l’Apis mellifera, qu’on élève dans des ruches pour la pollinisation des cultures et la production de miel. Domestiques ou sauvages, solitaires ou bien sociales, elles jouent toutes un rôle essentiel de pollinisation.
Les bourdons, sont un groupe particulier d’abeilles. La valeur des services écologiques et économiques fournie par les abeilles correspond à plusieurs milliards de dollars chaque année. Les abeilles, et les autres espèces de pollinisateurs, sont actuellement gravement menacées, avec un taux d’extinction qui est « de 100 à 1 000 fois plus élevé que la
normale », selon l’ONU.
Le papillon citron, du printemps à l’automne
L’un des rares papillons que l’on arrive à observer presque toute l’année contrairement à ses congénères.
Il peut vivre 1 an il est capable de produire une sorte d’antigel lui permettant de résister aux températures hivernales.
Le chardon, le réhabiliter tout en le maitrisant
Le Chardon est un formidable hébergeur de biodiversité.
Les données européennes sur les interactions plantes/insectes révèle qu’ils attirent globalement quatre fois plus d’espèces de pollinisateurs et d’espèces classées comme vulnérables ou en déclin .
Le chardon des champs, aussi appelé Cirse des champs, peut être considéré, sous notre climat comme envahissant. Il faut donc le contrôler afin de réduire le risque de propagation.
Le genêt, spécialiste de la reconquête des terres abandonnées
Le genêt colonise rapidement les terrains incultes. Grâce à son association avec des bactéries fixatrices d’azote, il permet à long terme l’installation de la forêt.
Jusqu’au milieu du 20ème siècle, le genêt avait le statut de plante vivrière à plusieurs titres. On l’employait pour divers usages domestiques. A titre d’exemple, les rameaux secs servaient à fabriquer des balais ou encore à couvrir les toits, avec les tiges, on parvenait à obtenir une fibre textile donnant des toiles proches du chanvre.
L’aulne glutineux, espèce menacée
Espèce aujourd’hui menacée, l’aulne glutineux a eu de très nombreux et divers usages au cours des siècles.
Son bois réputé imputrescible porte notamment la moitié de la ville de Venise.
L’aulne glutineux est très présent dans la flore indigène européenne. Il faut aujourd’hui en prendre soin . L’aulne serait ainsi, avec l’orme, l’espèce d’arbre la plus menacée dans les écosystèmes naturels européens.
Ses racines et ses feuilles accueillent une importante faune, notamment d’insectes et d’arachnides.
La demoiselle, libellule lanceuse d’alerte
En France métropolitaine, près de 90 espèces ont été répertoriées, dont une vingtaine sont menacées ou quasi-menacées de disparition.
Les libellules sont de bonnes lanceuses d’alerte quant à la qualité de l’eau. Quand leurs populations se réduisent ou disparaissent d’un milieu humide, c’est que la qualité de l’eau s’y est dégradée.
Le frêne commun, en détresse…
Il n’est pas pensable de voir le frêne disparaître de notre environnement ! Et pourtant…
Espèce autochtone en Europe, il connaît un sérieux déclin du fait de la propagation d’une maladie due à un champignon, la chalarose (apparue en Europe du nord-est dans les années 1990).
Riche en pollen, il attire les insectes tels que les abeilles et les papillons. Les fruits de l’arbre sont mangés par toutes sortes d’oiseaux et il est également un lieu idéal de nidification.
Les haies, indispensables !
Dans les écosystèmes des bocages vivent de nombreuses espèces animales et végétales, qui participent à la richesse de ces environnements.
Elles sont des abris de choix pour les insectes, oiseaux, petits rongeurs et reptiles.
La haie assume plusieurs rôles comme la protection des animaux d’élevage et des cultures, le stockage du carbone et la production de bois ou encore la stabilisation et l’enrichissement des sols, la régulation des inondations et l’épuration des eaux….
L’églantier, acteur indispensable
L’églantier est adapté à tous les sols, des milieux naturels à semi-naturels.
Il est très vigoureux et c’est un arbuste buissonnant. Ses petits fruits, les cynorrhodons, sont comestibles et permettent la fabrication de la fameuse confiture d’églantines.
Les fleurs attirent abeilles, bourdons, cétoines ou papillons.
Ensuite les oiseaux, les rongeurs et les insectes se
nourriront des fruits.
La tourterelle, une habituée de nos jardins
Originaire d’Inde, ce petit oiseau migrateur est désormais fréquent dans nos paysages urbains et ruraux.
La tourterelle fait son nid dans les haies hautes, les arbres et les arbustes, ses principaux prédateurs sont la pie et le corbeau.
La tourterelle ne manque pas de nourriture puisqu’elle se nourrit principalement de graines (blé, graminées, tournesol, orge, avoine, maïs, seigle…), mais aussi d’insectes, de coléoptères, de fruits…