Je m’appelle Ajar. Abraham Ajar.
L’autrice est conteuse et rabbin, elle manipule l’humour juif avec un raffinement rageur. Delphine Horvilleur, après Réflexions sur la question antisémite et Vivre avec nos morts (éditions Grasset), compose pour le théâtre le monologue éclaté du fils imaginaire de l’écrivain Romain Gary et d’Émile Ajar, lui-même double fictif du premier.
Abraham Ajar, rejeton inventé de l’auteur de La Vie devant soi, alias Gary/Ajar, s’exprime depuis sa cave, son « trou juif ». Il se fait python ou souris blanche, maître ou esclave, femme ou homme, chrétien, juif ou musulman. Il se découvre à la fois lui-même et mille autres, miroir de théâtre planté face à nos inconscients. Johanna Nizard incarne cet enfant du siècle, être indéfinissable, qui désamorce les tensions identitaires, dans un monde et un temps qui les exacerbent toutes.
DE : Delphine Horvilleur
MISE EN SCÈNE : Johanna Nizard, Arnaud Aldigé
AVEC : Johanna Nizard
COLLABORATION ARTISTIQUE : Frédéric Arp
CONSEIL DRAMATURGIQUE : Stéphane Habib
REGARD EXTÉRIEUR : Audrey Bonnet
CRÉATION MAQUILLAGE ET PERRUQUE : Cécile Kretschmar
CRÉATION COSTUMES : Marie-Frédérique Fillion
CRÉATION SONORE : Xavier Jacquot
SCÉNOGRAPHIE ET CRÉATION LUMIÈRES : François Menou
Espace Philippe-Auguste, Rue Charles Joseph Riquier, Vernon, France